Merci de ne pas faire de modifications tant que ce message reste présent. Ce bandeau, destiné à limiter les risques de conflit de versions, ne doit pas être maintenu sur l'article lorsque le contributeur qui l'a apposé n'y travaille plus. Si la page n’a pas été modifiée depuis plusieurs heures, enlevez ce bandeau ou remplacez-le par {{en travaux}}.
(bandeau posé le samedi 11 octobre, valable cette nuit)
La dernière modification de cette page a été faite le 11 octobre 2014 à 02:00.
Le processus de Bologne est un processus de rapprochement des systèmes d'enseignement supérieur européens amorcé en 1998 et qui a conduit à la création en 2010 de l'Espace européen de l'enseignement supérieur, constitué d'une cinquantaine d'états. Cet espace concerne les états de l'Espace économique européen ainsi que la Turquie et la Fédération de Russie. L'enseignement supérieur africain et celui de l'ancienne Union soviétique a été aussi réformé en raison des liens historiques, politiques et linguistiques qui unissent certains pays avec leur zones d'influence. Amorcé en 1998 par la déclaration de la Sorbonne du , le processus de Bologne vise à faire de l'Europe un espace compétitif à l'échelle mondialisée de l'économie de la connaissance.
Depuis la convention de Lisbonne en 1997, les objectifs du programme ont évolué. Au delà des premières étapes lançant l’harmonisation des systèmes d'enseignement supérieur, d'autres objectifs sont apparus comme la qualité, la formation tout au long de la vie, l’intégration sur le marché du travail des étudiants ainsi que leur mobilité (ainsi que celle des personnels).
Diverses déclarations, conventions ou communiqués impliquant des ministres d'états ont régulièrement défini ou rappelé les objectifs. Ces sommets se sont produits au moins une fois tous les deux ans.
La convention sur la reconnaissance des qualifications relatives à l'enseignement supérieur dans la région européenne a été émise par le Conseil de l'Europe. Elle vise notamment à la reconnaissance des différents titres et grades pré-universitaires et universitaires permettant l'admission d'étudiants dans des systèmes d'enseignement supérieur étrangers. Elle engage aussi les parties à diffuser de l'information concernant leur système d'enseignement supérieur, notamment leurs établissements, en vue de la réalisation de classements internationaux[1].
Lors de la célébration du 800e anniversaire de l'université de Paris, les ministres de français Claude Allègre, italien Luigi Berlinguer, britannique Tessa Blackstone et allemand Jürgen Rüttgers ont émis dans une déclaration posant les problématiques suivantes[2] :
Lors de la conférence de Bologne en juin 1999, 29 pays signent un texte commun. La déclaration de Bologne du 19 juin 1999 [1] qui initie le processus éponyme, identifie six actions à mener :
À la suite de la rencontre des universités de Salamanque en mars 2001 et à la conférence de Prague en mai 2001, 34 pays s'engagent. Les ministres ont adopté le Communiqué de Prague [2]
À Berlin, les 16 et 17 septembre 2003, les ministres décident d'accélérer le processus et de l'étendre au cycle doctoral afin d'approfondir les liens entre l'espace européen de l'enseignement supérieur et celui de la recherche.
Trois objectifs impératifs sont fixés pour 2005 au sein du Communiqué de Berlin [3]:
À Bergen a été signé un nouveau communiqué en mai 2005 : [4]
Les avancées recherchées ont été listées comme les suivantes:
La conférence ministérielle de Londres a eu lieu en mai 2007 à Londres, au Royaume-Uni. Elle a conduit au communiqué suivant : [5].
Le communiqué réaffirme l'intégration du doctorat comme troisième cycle d'études.
La conférence ministérielle organisée par les pays du Benelux a eu lieu en Belgique, les mardi 28 et mercredi .
Ce communiqué annonce la poursuite du processus de Bologne jusqu'en 2020 avec comme priorité la garantie de l'égalité des chances dans l'accès à un enseignement de qualité, l'augmentation de la participation à l'éducation et à la formation tout au long de la vie, la promotion des capacités d'intégration sur le marché du travail, la définition des résultats d'apprentissage et des missions d'enseignement centrés sur l'étudiant, l'association entre l'enseignement, la recherche et l'innovation, l'ouverture des établissements d'enseignement supérieur à la scène internationale, l'augmentation des possibilités de mobilité et de la qualité des programmes de mobilité, l'amélioration de la collecte des données, la création des outils multidimensionnels assurant la transparence, et la garantie du financement.
La conférence ministérielle organisée par l'Autriche et la Hongrie a eu lieu, les 11 et 12 mars 2010 à Budapest et Vienne et célèbre les 10 ans du processus de Bologne.
La déclaration finale annonce la création de l'Espace européen de l'enseignement supérieur
La 8e conférence ministérielle et le 3e forum politique du processus de Bologne a eu lieu les 26 et 27 avril 2012 à Bucarest en Roumanie.
47 états sont actuellement engagés dans le processus. Il s'agit de l'ensemble des états du Conseil de l'Europe à l'exception de Monaco, de Saint-Marin, et du Kosovo qui lui n'est pas reconnu par certains états (la Fédération de Russie notamment).
|
Les organisations suivantes sont également engagées dans la mise en place du processus : union des étudiants d’Europe, Association des universités européennes, EURASHE, EI, European Association for Quality Assurance in Higher Education, BusinessEurope ainsi que bien sûr le Conseil de l'Europe, la Commission européenne et l'UNESCO.
Les nouveaux grades sont Bachelor/Bakkalaureus (de 3 à 4 ans) et Master/Magister (de 1 à 2 ans) dans la loi fédérale Hochschulrahmengesetz en 1998. Depuis les lois des Länder concernant les établissements supérieurs les formations ont été modifiées et de nombreux Bachelor et Master sont proposés par les universités et les Fachhochschulen. Les Berufsakademien (de) peuvent aussi décerner ces diplômes, non pas en tant que grade universitaire mais seulement comme diplôme national).
Le doctorat, réglé par les lois des Länder et l'université en question (Promotionsordnung), n'est pas affecté par la réforme et continue à exister. Il n'y a pas de durée prescrite dans les lois. Jusqu'à présent la durée effective d'un doctorat dépendait fortement de la discipline et du doctorant. On essaie désormais de limiter cette durée à 3 années.
|
Dans la fédération Wallonie-Bruxelles (ex-Communauté française de Belgique), l'introduction des premiers éléments de la réforme de Bologne est le résultat du décret du 31 mars 2004[3] dont le titre renvoie explicitement à l'adaptation de l'enseignement supérieur belge au processus de Bologne. Le décret constitue, en fait, une réforme en profondeur de l'enseignement supérieur qui dépasse largement l'adaptation au processus de Bologne. Ce champ d'application très large du décret a d'ailleurs suscité l'opposition de la Fédération des étudiants francophones (qui dénonçait l'instrumentalisation du processus de Bologne à des fins politiques internes) et, dans une moindre mesure, de l'Union des Étudiants de la Communauté française [8].
Le plus grand changement introduit par la réforme tient, comme dans beaucoup d'autres pays, à la modification de la structure des études dont on trouve un résumé ci-dessous (nouvelle structure = tableau de gauche).
|
|
En Belgique, le premier grade, le bachelier, est obtenu en 3 ans. Les masters, remplaçant les licences, peuvent être délivrés après 1 ou 2 années d'études supplémentaires : il s'agit d'une concession du monde politique accordée sous la pression des représentants étudiants qui refusaient un allongement systématique de la durée des études de 4 à 5 ans. Les anciens graduats professionnalisants en 3 ans sont remplacés par des baccalauréats en 3 ans. Les anciens DES et DEC sont soit supprimés, soit remplacés par des masters ou des masters complémentaires.
La réforme prévoit également la création d’académies, associations d'universités destinées à permettre aux institutions universitaires belges de mieux affronter la concurrence internationale. La création des académies a suscité de fortes critiques des représentants étudiants qui refusent le fonctionnement peu démocratique des académies et craignent une rationalisation de l'offre d'enseignement au détriment de la qualité de celui-ci.
Depuis mars 2004, d'autres décrets ou arrêtés ont continué à adapter l'enseignement supérieur au processus de Bologne notamment en matière de suppléments au diplôme, de diplômes conjoints au niveau international ou encore en ce qui concerne l'enseignement artistique.
L'adaptation de l'enseignement supérieur de la fédération Wallonie-Bruxelles aux principes de la réforme de Bologne est réalisée, selon ses promoteurs, dans le but d'améliorer la qualité de l'enseignement, de favoriser la mobilité étudiante et de mieux placer les établissements d'enseignement supérieur dans la concurrence internationale.
Selon ses détracteurs, l'introduction de la réforme de Bologne en Belgique se traduit, au contraire, par "une marchandisation de l'enseignement, un recul de la justice sociale et une perte d'autonomie intellectuelle dans les établissements d'enseignement supérieur". Parmi les principaux détracteurs de réformes en cours, on compte la Fédération des étudiants francophones, l'Aped et, dans une moindre mesure, l'Union des Étudiants de la Communauté française.
|
En Espagne, l'ancienne licenciatura de 4 à 5 années d'études sera remplacée par le nouveau diplôme de "Grado" , se déroulant en 4 ans d'études. Cette réforme commencera à partir de l'année 2008-2009, dans un processus de transition qui devrait aboutir pendant l'année 2009-2010. Les anciennes licenciaturas disparaitront définitivement de l'enseignement à partir de l'année 2015. Le master se déroulera pour la plupart en une année.
Depuis 2002, en Estonie, toutes les licences se font en 3 ans (contre 4 avant 2001). Les masters se font en 2 ans et les doctorats en 4.
|
|
La France distingue deux types de masters, héritage de la séparation entre le diplôme d'études supérieures spécialisées et le diplôme d'études approfondies, anciens diplômes nationaux à bac+5 délivrés par les universités :
Ailleurs en Europe cette distinction est moins importante.
|
Au Royaume-Uni le premier cycle menant au "baccalauréat" (baccalaureate ou bachelor's degree) dure de 3 à 4 années selon les disciplines et les universités et la "maitrise" (master's degree) s'obtient en une ou deux années de deuxième cycle. La préparation du doctorat peut parfois se faire directement après l'obtention du baccalaureate.
|
Depuis l'an 2000 l'ancienne organisation, composée d'un seul cycle d'études menant à la laurea) en 4 à 6 ans, a été divisé en deux cycles menant respectivement à la laurea triennale (3 ans) et la laurea specialistica (2 ans).
|
En 2006, la plupart des universités suisses délivraient encore la licence en 4 ans d'études, comme c'était le cas en droit ou en psychologie. Du fait qu'un master (selon la nouvelle réforme) peut se faire en 3 semestres ou en 4 semestres après le bachelor, et parce qu'il s'agit dans les deux cas d'un titre de deuxième cycle, il est généralement accepté que la licence en 4 ans est l'équivalent d'un master actuel. Les anciens titulaires d'une licence peuvent demander une équivalence de master à leur université et se prévaloir, s'ils l'obtiennent, du titre de master.
La réforme de Bologne touche les hautes écoles suisses, à savoir les trois piliers de l'enseignement de niveau universitaire : universités cantonales et écoles polytechniques fédérales (EPF), Hautes écoles spécialisées (HES) et Hautes écoles pédagogiques (HEP).
Les universités cantonales et les écoles polytechniques fédérales utilisent les trois niveaux de titre : bachelor, master et doctorat.
Les formations des hautes écoles spécialisées (HES) antérieures à l'adoption des accords de Bologne ont été adaptées afin de déboucher sur l'obtention du titre de bachelor. Il en est de même pour les hautes écoles pédagogiques (HEP). Depuis 2009, la plupart des HES ont mis en place des filières conduisant au titre de master. De plus, des solutions de passage à un master universitaire à partir d'un bachelor de HES sont possibles grâce à une liste de concordance établie sur la base de domaines d'études proches.